Le thème du plus grand congrès médical de cette année est: «Notre relève – notre capital». Le manque de relève appropriée, que ce soit en médecine de famille, en milieu hospitalier ou dans le domaine universitaire, constitue un problème récurrent. De ce fait, dans le cadre de la conception du programme, le comité scientifique sous la direction du Prof. Drahomir Aujesky et du Prof. Nicolas Rodondi, a placé la relève médicale au centre du congrès.
La SGIM-Foundation s’engage à promouvoir et soutenir directement la recherche et l’enseignement en Médecine Interne Générale avec d’importantes contributions financières.
Un aperçu dans la revue «Primary and Hospital Care» présente l’activité de la fondation depuis sa création en 2010.
Un groupe de travail interne de la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMIG) diagnostique un grave problème de relève dans son domaine spécialisé. Il est urgent d’agir à tous les niveaux, constate le groupe de travail, qui émet cinq recommandations concrètes relatives au parcours professionnel.
Lors de leur assemblée du 30 novembre 2017 à Berne, les délégués de la SSMIG ont pris connaissance du rapport et des recommandations du groupe de travail, ainsi que décidé de la mise en œuvre de mesures ciblées de promotion de la relève.
L’association Swiss Young Internists (SYI), qui vient d’être créée, aspire d’une part à renforcer les liens entre les futurs internistes généralistes et à mieux les représenter et, d’autre part, à intensifier les échanges et les discussions avec les futurs collègues, et en particulier avec les médecins-chefs.
Pascale Vogt (membre du comité des SYI) et Christoph Knoblauch (membre du comité de l’Association des Médecins-chefs et -cadres Internistes Hospitaliers Suisse, AMCIS) font un premier pas concret en ce sens dans un entretien qui est parut dans le journal Primary and Hospital Care.
«La gestion de la relève en médecine est rendue plus compliquée par les défis socio-économiques actuels, comme la pression sur les coûts de la santé, et les souhaits d’équilibrer vie personnelle/professionnelle ou les difficultés à gérer le travail à temps partiel. Les modèles professionnels d’hier ne correspondent pas aux attentes des jeunes médecins et la génération des baby-boomers va quitter la profession dans les 15 prochaines années, en laissant un vide important.
Par conséquent, la relève insuffisante créera une situation encore jamais survenue de concurrence entre spécialités et entre lieux de formation. Il deviendra essentiel d’arriver à proposer des formations de qualité et des carrières attractives pour les jeunes générations.»
Editorial de Ewelina Biskup et de Jerôme Gauthey (Co-Présidence des Swiss Young Internists) dans le journal Primary and Hospital Care du 08.11.2017.